La
cinquième saison.
Tu as été la pulpe sous la cuirasse, la chair rosée
sous les piquants de la bogue. La frondaison bercée sous la
respiration des forêts.
Tu as été la peau sous la caresse. Le sexe fouillant.
L'âcreté du marc sous la langue. La couleur de la moutarde sur
les papilles.
L'épaisseur de la graisse. Un battement affolé dans l'aorte. La fringale blanche
des mots, les grandes épidémies de silence qui sont des
famines dans le ciel de décembre.
La distance mesurée du crépuscule aux estuaires.
Tous
les dépôts à la fois. Tous les élans. La
fuite des lisières. La pureté du ciel qui pénètre
les os troués par les insectes, par les vers. La rouille qui
s'empare de la moelle la plus fraîche.
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