Il
y a maintenant quelque chose qui recommence à bouger. Un
tremblement dans le vide. Un bourgeon de chair rescapé du
givre qui se réchauffe à partir de rien. Le réveil
d'un regard longtemps fermé par les paupières de la
terre, par des cernes d'écorce. Et ce n'est encore qu'une
sorte de lumière, un reste d'énergie qui s'étonne
d'elle-même. La reprise conjointe de la sève et du sang.
Bientôt des feuilles ou des yeux s'ouvriront avec la lenteur de
l'innocence et la puissance de la foudre.
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