"Où se trouve ce qui manque? Peut-être seulement ici, où cela manque."
Roberto Juarroz

"Même si le lieu de méditation est exigu, il renferme l'univers.
Même si notre esprit est petit, il contient l'illimité."
Sekito Kisen

mardi 15 décembre 2015

On avance sa vie sur des envies de silence. Sur une peau à effleurer avec la délicatesse que l'icône réclame au regard. On reste suspendu à l'infinie curiosité que requiert le désir. Pour ces moments injustifiables d'impatience retenue, de désengourdissement de l'âme.

mercredi 25 novembre 2015

Heures de pluie infinie. Les fenêtres ne trouvent plus à s'ouvrir que vers l'intérieur des choses.

jeudi 22 octobre 2015

Halages et labours sont réunis par un destin de passage que la discipline du soir suffit à éclairer.

jeudi 1 octobre 2015

Octobre préside à la mise en fourrière des sentiments. La saison des brocantes viendra braconner d'autres visages.

mercredi 23 septembre 2015

A rebours vers l'enfance, accompagner l'ange de la rouille et la sainte des ronces.

jeudi 17 septembre 2015

Tu poseras ta joue sur le ventre des averses. Pour connaître en toi ce qui a le plus besoin d'être rafraîchi.

mercredi 9 septembre 2015

Les présences imaginaires s'épaulent sur des carrures de sable et  les carrières du ciel. Elles sont morceaux de bleu ancien à serrer contre la poitrine, gestes d'étoffe sur la joue comme des caresses longtemps promises à la fenêtre de nos peaux.

dimanche 26 juillet 2015

vendredi 10 juillet 2015

L'éclat et le mouvement des galaxies perdues finissent de s'éteindre au fond de nos muqueuses.

jeudi 2 juillet 2015

Le visage intérieur de la solitude ne reçoit que des caresses aveugles, des partages déjà mille fois ordonnés, cet invisible qui touche, sous la peau, le marbre ébloui de la chair.

lundi 27 avril 2015

Après avoir ajusté un frisson à ta peau, l'aube te fera l'aumône de sa rosée d'épeire.

mardi 24 mars 2015

Sur la haute ligne des soirs s'évapore ce qui nous reste de corps ou de saisons: poitrines, lucarnes, lisières, épuisent un vertige commun. Nous sommes des formes vulnérables. Nos révélations sont tardives. Quand corolles et coquilles se frôlent, tout en nous continue d'ignorer ce qui procède de l'ombre ou de l'aube.