Je me suis recroquevillé
dans le sommeil comme une graine livrée à l'éternité
de la terre. Flottant entre le ralentissement extrême des
forces et la précipitation des images et des rêves. De gels en sécheresses avec une promesse très lointaine à
tenir. Même dans l'état de la plus profonde hibernation,
guetter le signal qui lèverait la dormance. Pour que puisse
éclore la vision de tous les ciels à venir.
Vocation du minuscule à ouvrir sur l'infini / poésie des choses anoblies par ce qui les abîme.
Roberto Juarroz
"Même si le lieu de méditation est exigu, il renferme l'univers.
Même si notre esprit est petit, il contient l'illimité."
Sekito Kisen
dimanche 5 mars 2017
dimanche 12 février 2017
Pour que les regards
s'embarquent vers l'étendue des tourbières, traversent
les barrières à l'horizon, découvrent ce que
l'ambre a fixé. La limaille des automnes chuchotées
depuis l'enfance. La fatigue des grandes migrations et la corrosion
des forêts.
Pour que les visages
s'apaisent, débardés de la broussaille des rides et des
rictus. Tout contour estompé, tout détail révélé
pour qui finit dans l'alvéole captive des saisons.
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