La
traversée.
C'est
un moment où la marée du monde s'est retirée très loin de toi.
Aucune rumeur ne te parvient. La solitude est parfaite. Une grande
maigreur t'habite de partout pendant que les carences et les carêmes
cognent à tes murs.
Comme
une évasion, une mélodie de la lumière vient de loin. Tu
franchis des transparences, t'enterres dans le bleu. Une averse tisse
ses gammes et t'éclaire de l'intérieur. La fièvre du sommeil
noir s'apaise dans la brume. Quelque part, des pensées de forêt
protègent une source où abondent les fougères, une fraîcheur qui
murmure la possibilité d'un voyage, d'une traversée.
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